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Bazarboy's diary
28 juin 2011

Réalité augmenté (la suite)

Comme son nom l'indique, voici un nouvel article que la "réalité augmentée" qui fait suite à ces 2 précédents articles 1 / 2

non-renseignee
Imaginez la scène : des agents de police armés viennent d’être alertés par radio. Un homme soupçonné d’être un terroriste s’est introduit dans un stade de foot bondé. Même avec une description détaillée, il leur sera quasiment impossible de le repérer dans la foule. Mais avec des smartphones recevant des informations de réalité augmentée fournies par le centre de contrôle de la police, la traque serait plus facile. Après avoir mis leur téléphone en mode photo, ils n’auraient alors qu’à le braquer sur la foule. La position du suspect serait signalée sur l’écran par une icône, de même que celles des autres agents en civil participant à l’opération.

Ce système baptisé iAPLS a été mis au point par des ingénieurs de Frequentis, une société de systèmes de surveillance de Vienne, en Autriche. Il s’agit de la version mobile du système de géolocalisation automatique conçu par la même entreprise. Ce dernier indique la position des policiers sur les écrans de la salle de contrôle grâce aux signaux GPS envoyés par leur radio. Si un suspect porte un mobile repéré par la police ou s’il est suivi de près par un policier en civil, il est possible de le traquer. Les policiers peuvent également utiliser leur téléphone pour “marquer” l’emplacement d’un colis suspect et le rendre visible à d’autres agents de police. Avec iAPLS, l’ingénieur Reinard Van Loo et ses collèges de Frequentis ont compressé les données de manière à ce qu’elles puissent être envoyées grâce à une clé 3G vers un iPhone standard. Le but est de permettre à tous les policiers en service de recevoir les informations liées à la localisation, données jusqu’ici réservées aux personnes présentes dans la salle de contrôle.


Crypter les données

Mais attention, les informations supplémentaires offertes par la réalité augmentée peuvent être une arme à double tranchant, avertit David Sloggett, un chercheur en sécurité de l’université de Reading, au Royaume-Uni. “Les terroristes sont très habiles dans l’art d’utiliser notre propre technologie contre nous. Les attentats commis à Bombay en 2008, par exemple, ont été méticuleusement planifiés à l’aide de Google Earth. Si des terroristes s’emparaient de données de localisation de la police depuis des téléphones portables, cela pourrait se révéler catastrophique.” Pour empêcher des criminels de pirater des données de réalité augmentée, il faudra qu’elles soient cryptées.

Convaincue que la réalité augmentée peut être une technologie décisive pour la police et l’armée, Pauline Neville-Jones, la secrétaire d’Etat britannique en charge de la Sécurité et de la Lutte contre le terrorisme, a demandé à Logica, une entreprise de technologie de Reading, de réaliser sur un an des essais contre ce qu’elle appelle les “menaces sécuritaires réalistes”. “Nous voulons savoir dans quelle mesure la réalité augmentée pourra nous aider à lutter contre les menaces”, explique-t-elle. De fait, sur le marché de la réalité augmentée, on trouve des viseurs qui affichent des informations en surimpression dans le champ de vision de l’opérateur. BAE Systems, une entreprise de Rochester, est ainsi en train d’adapter un viseur conçu à l’origine pour les hélicoptères de combat : en plus de projeter une lumière verte autour des cibles humaines repérées par une caméra infrarouge, le nouveau dispositif affichera le même genre d’informations que le système Frequentis. Quant à Trivisio, entreprise basée à Kaiserslautern, en Allemagne, elle utilise des accéléromètres miniatures semblables à ceux des téléphones portables pour fabriquer des viseurs ultralégers permettant, selon son porte-parole, Gerrit Spaas, de suivre les mouvements de la tête avec une grande précision.

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Traque en hélico

Pour les policiers traquant des cibles en hélicoptère, Churchill Navigation, une entreprise de Boulder, dans le Colorado, est en train d’enrichir les images vidéo prises du ciel avec des plans indiquant les courbes de terrain en temps réel. Sans cela, difficile de localiser, parmi les dédales affichés à l’écran, la rue où se trouve la cible, affirme le fondateur de l’entreprise, Tom Churchill. Le système fonctionne en couplant les bases de données cartographiques avec le logiciel qui commande les mouvements de la caméra. De leur côté, James Srinivasan et ses collègues de 2d3, à Oxford, au Royaume-Uni, travaillent sur un système qui garantit que les équipes de recherche d’engins explosifs couvrent tout le terrain, qu’il s’agisse d’un centre commercial ou d’une piste en Afghanistan. Grâce à l’utilisation de caméras doubles, les images numériques des parcours déjà suivis sont superposées à la vidéo, ce qui permet ainsi à l’opérateur de repérer les zones qui n’ont pas encore été explorées.

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