La folie est humaine et ordinaire
Et il se pourrait bien que d'ici peu je finisse à l'asile...
Je m'explique.
Tout le monde a ses propres addictions et c'est très bien comme ça.
shopping, sexe, tabac, jeux vidéo, dope, drague, doudou etc etc etc
Impossible d'en faire une liste exhaustive.
Moi j'en bichonne plusieurs, et quand vient le moment du "manque" il faut y palier.
Et pas plus tard que ce week end, j'ai commencé à ressentir un besoin viscérale de rigoler un bon coup.
C'est comme ça et puis c'est tout.
Et dans ces cas là, ma solution imparable, c'est une bonne dose de Pierre Desproges
Or donc par quelques subterfuges dont je vous épargnerai les détails, j'ai balancé sur mon Ipod ses chroniques radiophonique de la haine ordinaire (France inter 1986).
Ce qui nous ramène au début de ma chronique, il est tout à fait possible que d'ici peu e finisse à l'asile, dénoncé par qulequ autochtone s'étonnant de mon attitude.
Parce que c'est très simple. Quand j'écoute du Desproges je me marre comme une baleine et ce même si je l'écoute au casque et que donc il n'y a que moi pour l'entendre...... Dans la rue, dans le métro peu importe. Le revers de la médaille c'est que pas mal de monde se demande si par hasard je ne serai pas pris de démence ou si par hasard je ne serai pas un dangereux phsychopate dont on parlé les JT la veille au soir....
Mais mettez vous à ma place comment résister à ce flot d'humour certifié 100% humoristique ?
2 extraits, mais je vous invite à vous démerdez par vous même pour vous en procurer d'autres, parce que bordel de merde ce mec est un pur génie, et croyez moi je dis et pense ça très très très, mais alors très raprement :
La démocratie
(3 mars 1986 )
Un ami royaliste me faisait récemment remarquer que la démocratie
était la pire des dictatures parce qu'elle est la dictature exercée par le plus grand nombre
sur la minorité.
Réfléchissez une seconde : ce n'est pas idiot.
Pensez-y avant de reprendre inconsidérément la Bastille.
Vous me direz que celà ne justifie pas qu'on aille dépoussiérer les bâtards d'Orléans
ou ramasser les débris de Bourbon pour les poser sur le trône de France avec la couronne au front,
le sceptre à la main et la plume où vous voulez, je ne sais pas faire les bouquets.
Parce que c'est ça aussi la démocratie.
C'est la victoire de Belmondo sur Fellini.
C'est l'obligation, pour ceux qui n'aime pas ça,
de subir à longueur d'antenne le football et les embrassades poilues
de ces cro-magnons décérébrés.
La démocratie, c'est quand Lubitsch, Mozart, René Char,
Reiser ou les batailleurs de chez Polac, ou n'importe quoi d'autre qu'on puisse
soupçonner d'intelligence, sont reportés à la minuit pour que la majorité
puisse s'émerveiller dès 20 heures 30, en rotant son fromage du soir,
sur le spectacle irréel d'un béat trentenaire figé dans un sourire définitif
de figue éclatée, et offrant des automobiles clé en main à des pauvresses arthritiques
sans défense et dépourvues de permis de conduire
À mort le foot
(16 juin 1986 )
Voici bientôt quatre longues semaines que les gens normaux subissent à longueur d'antenne
les dégradantes contorsions manchotes des hordes encaleçonnées sudoripares
qui se disputent sur gazon l'honneur minuscule d'être champions de la balle au pied.
Voilà bien la différence entre le singe et le footballeur.
Le premier a trop de mains ou pas assez de pieds pour s'abaisser à jouer au football.
Je vous hais, footballers.
Vous ne m'avez fait vibrer qu'une fois :
le jour où j'ai appris que vous aviez attrape la chiasse mexicaine en suçant des frites aztèques.
J'eusse aimé que les amibes vous coupassent les pattes jusqu'à la fin du tournoi.
Mais Dieu n'a pas voulu.
Ça ne m'a pas surpris de sa part.
Il est des vôtres.
Il est comme vous.
Il est partout, tout le temps, quoi qu'on fasse et où qu'on se planque on ne peut y échapper.
Quand j'étais petit garçon, je me suis cru longtemps anormal parce que je vous repoussais déjà.
Je refusais systématiquement de jouer au foot à l'école ou dans la rue.
On me disait : Ah, la fille ! ou bien Tiens, il est malade,
tellement l'idée d'anormalité est solidement solidaire de la non-footballité.
Je vous emmerde.
Je n'ai jamais été malade.
Quand à la féminité que vous subodoriez, elle est toujours en moi.
Et me pousse aux temps chauds à rechercher la compagnie des femmes.
Y compris celle des vôtres que je ne rechigne pas à culbuter quand vous vibrez aux stades.
À part ça, je suis très content car les enfants m'écrivent.
Une auditrice de neuf ans me dit :
Non mais ça va pas la tête de dire des choses pareilles sur le bon Dieu.
Crétin, va.
Imbécile.
Signé Anne, neuf ans.
Tu as raison, ça va pas la tête.
Je ne le referai plus, je te le promets.
N'empêche que c'est pas moi, c'est Dieu qui a commencé.
Demande à ta mère de t'expliquer le comportement de Dieu avec les petites filles
de neuf ans en Éthiopie ou au Liban.
Moi, j'ai pas tout compris.
Je t'embrasse, petite Anne.
Et comme je vous aime bien voilà un petit BONUS à lire