Jean Claude Bringuier speaks
Cette semaine l'excellente émission Histoire vivante a pour titre "Profession documentariste"
L'émission d'hier était consacré à Jean Claude Bringuier réalisateur, homme de télévision, reporter, intervieweur, qui au cours de sa carrière, a consacré deux de ses films à
Claude Levi-Strauss.
Mais ce que j'aimerai, là, tout de suite, maintenant, c'est vous retranscrire une de ses réflexions que j'ai particulièrement apprécié, j'espère que vous l'apprécierez tout autant.
Se sont juste quelques mots, pris à la volée, au cours de l'entretien, dont le thème, à ce moment là, tourne autour de l'accélération de l'histoire et de JC Bringuiet qui lui tente de garder son rythme personnel. Ce n'est peut être pas très clair comme introduction mais lisez jusqu'au bout sa réponse et vous comprendrez sans l'ombre d'un doute ou il veut en venir.
Histoire Vivante : Est ce que se sont les traces d'un monde qui progressivement s'effrite, jusqu'à la disparition ?
JC. Bringuier : Comment voulez vous que je réponde à une question pareille ??
H.V : non mais est ce que ça se raréfie ??
J.C. B. : Je ne crois pas, je crois qu'on le voit moins. parce que l'on est obsédé par la rapidité. Il faut aller vite quelque part, pourquoi faire ? Personne le sait..
personne ne se promène plus.
Vous n'entendez pas parler d'un ménage, ou de gens qui qui prennent la voiture au hasard pour aller se promener.
Oh ça doit exister, mais très peu.
Les gens vont quelques part, ils vont à Biarritz, ils vont sur la Côte d'Azur, ils vont à la plage. Il faut avoir des buts.
Mais le plaisir de vivre disparait pendant ce temps. Le but fixé, gomme, fane, flétri, le plaisir du moment.
Cool comme idée non ?