3éme Chronique de T.I.A.
Yeah !!!
Le groupe Bazarsonik nous
livre son premier album, un autoproduit de grande qualité sonore et
artistique, l’aboutissement de 8 années de démos, et de premières
parties prestigieuses pour cette formation parisienne, devenant
subitement une valeur sure, dont le nom laisse présager le meilleur que
l’on puisse attendre d’un disque : un terrain sonore fertile, propice à
la découverte et à la surprise. T.I.A. pour "There Is Alternative", est une réponse au "T.I.N.A." du dialecte économique pro-libéral, apparu pour la première fois dans la bouche de fer de Margaret Thatcher avec les mots "There Is No Alternative"
afin de promouvoir sa politique. Un vaste programme pour ce disque qui
se veut donc être une réponse à la doctrine globaliste et ses
conséquences.
Et ce programme se développe avec la voix de
Solistose, souvent rappée, ou simplement parlée, puisant dans un
registre tantôt pessimiste, tantôt optimiste. Certes, le chanteur
évoque quelques banalités, mais c’est avec une plume très agile qu’il
le fait, jouant des mots comme Jimi Hendrix joue de la guitare : la même virtuosité. Bazarsonik s’exprime
ainsi, en cohérence avec le titre de leur album, contre
l’individualisme, et pour un autre monde, s’appuyant également sur des
samples, comme dans le bien-nommé "Talking Bollocks" dans lequel
participe malgré-lui, notre ex-président du Monde, George W. Bush.
Côté musique, la surprise est bien là : résolument rock dans le genre, mais également (et surtout) dans l’esprit, le Bazarsonik n’hésite
pas à anéantir les cases dans lesquelles quiconque essaiera de le
ranger, pratiquant une gymnastique des styles, se mouvant habilement
entre différents genres musicaux des plus improbables, à la manière de
The Clash dont ils s’inspirent ouvertement, et pour notre plus grand
bonheur. "Dans l’air" conclue ainsi un slow par un Coupé-décalé
africain efficace, "Apologie du mouvement" applique un rock-roots
magistral alors que "La ballade du pardon" cultive des racines blues,
quand "La canaille" développe un côté funk. Le tout respectant un
schéma rock malgré tout classique, servi par une basse lourde, une
batterie et une guitare. Un synthé vient révéler au disque une
personnalité parfois électro, présente dans les styles Drum&Bass de
"Partir au combat" ou Dub de "Real & utopik". Bref, un véritable
bordel sonique très accrocheur.
Bazarsonik marque
donc l’essai avec son premier opus, qui ne souffre d’aucun pêché de
jeunesse, avec un album est très accessible, abouti, cohérent et laisse
percevoir un groupe de scène ravageur. A suivre de très près, donc.....
Merci à Geoffrey d'albumrock.net.
Je rappel à notre aimable clientèle que notre album n'est
toujours pas distribué.
Nous le vendons néanmoins, "la main à la main" ou par vente
par correspondant (12 euros : albu m 10 euros + 2 euros de frais de
port) n'hésitez pas à me contacter pour vous le procurer ---->
bazarboy@baazarsonik.com